Plaisir

Le terrier

La maison embaume la tarte au sucre préparée par belle Yza. Je l’aperçois se prélasser dans un bain fumant et moussant par une brèche de la porte de salle de bain. Un autre café chaud près du foyer alors que mes yeux se perdent dans le blizzard. Simon saute dans mon dos et me fait un interminable câlin. Il me tend ensuite un cadeau: un dessin fait de sa main et un sac de chocolat juste pour moi.

 

Je descends dans ma tanière rock’n’roll pour extraire un peu de symphonie de ma journée. Même le lapin blanc a besoin d’un terrier. Peu importe où mes pas me mèneront, je sais que j’aurai maison et amour qui m’attendent.

 

La vie ne pourrait être plus belle.

Folie manifeste et voie manifestée

Je finis par joindre le Nomisky via la messagerie pour lui faire part de mon excitation: tard dans la nuit du 28 décembre 2015, j’avais retrouvé la voix, la voie aussi. Cette voix étouffée par de nombreuses années de normalité nécessaire. Cette voie dont j’avais aperçu le pavé à mes 16 ans et que j’ai délaissé. Le 29 décembre 2015, je suis mort et ressuscité, et nous nous devons de fêter l’avènement.

 

C’est l’hiver, enfin. La première vraie bordée de neige est l’excuse parfaite pour écouter White Rabbit à volume démesuré. J’adore taper sur les cymbales avec un bâton de baseball. Le feedback de ma guitare branchée à un ampli au maximum est une harpie qui vocifère un chant de guerre. Rien ne sera jamais plus pareil. Tant mieux!